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Affichage des articles du décembre, 2010

dédicace sur la ligne 6

Cher ami ne crains guère Je t'écris de Glacière J'avance rapidement A travers le métro Pour aller prestement Vers le phare de l'Albo! J'ai entendu hier, Ton appel au secours, Et je m'en vais en guerre, Rencontrer tes vautours! Il faut mon cher ami, Savoir chercher secours, Au-delà dans Paris, Après la Tour Maubourg. Six enfin nous rassemble, Sachons tirer profit, Promenons nous ensemble, Aux lueurs de la nuit. Il me faut à peut près, Une petite demi heure, Pour rejoindre les sommets, De l'Albo et ses coeurs. De là on oublie tout, On se penche sur Passy, On rit on joue les fous, On fait mourir l'ennui. Pardonne mon cher ami, L'imparfaite élégie, Elle vient spontanément Mais à toi sincèrement!

Black Hawk Down

Nous sommes des enfants gâtés. En croûte. Des enfants pâtés. Sans peur et sans reproche, mais aussi sans menace pacifistes au sang chaud, la guerre nous fait défaut. Le conflit coule-t-il réellement dans nos veines? d'où vient que les films de guerres n'ont jamais été aussi appréciés? Est-ce notre propre catharsis? notre nouveau devoir de mémoire? Les soldats qui se battent, vont se battre au bout du monde et point de corps, point de champ de bataille à la gloire des écorchés. Notre adrenaline à nous, occident occidé, c'est de trébucher sur la glace impromptue, qui se forme dans nos rues, trois jours tous les cinq ans. Que savons nous de l'effort? Que savons nous du vivre? Tout juste, pour quelque uns, demeure le savoir-vivre. Que des règles, que des codes, pour pouvoir consommer, en bon chrétien en somme. Avons nous un but? Quelle est la flamme à la fenêtre? Que de jours passés, assis, dans l'espace clos de nos maisons, cherchant en vain des heures, vagues
Jamais sans liberté, Qui ne trahit jamais? Tout écrire, décrier Les cris des amants laids. Sur les joues l'encre noire, Avant la mort la mue Du corps, et que mécroire Sauve notre inconnu! Donnez moi de quoi boire! Abreuvez l'éperdue La bravoure a fait choir Ses espoirs parvenus

du poème au poète...

Poète arrêtes-toi ! Ta rime est à l’envers Pâle soleil plombé dont tu peins la couleur, Trouve les mots brisés jusqu’au fond de l’hiver Jette-les de ta plume car ils sont ravageurs. Le cœur est ton commerce, tu me tords à loisir Tu délaves mes strophes de tes épanchements ! Et je râle sous tes doigts, enfin abréagir, Consonance affadie de tes moindres tourments. Rimbaud avait compris, poète qu’un instant, Tu peux de tes soupirs assommer le lecteur. Penche-toi sur le monde, décris l’affolement, Qui meut tous ces esprits appétants, salvateur. Oubli enfin l’amour dont tu ne connais rien, Laisses aux jeunes filles l’élégante affliction Qui hantent, doux babil, leurs écrits quotidiens C’est sur d’autres métiers qu’il te faut former dons. Prends enfin chaque jour ou sujet ou objet Qui passe sous tes yeux dès l’aube matinale Et fait naitre des mots, d’innombrables sonnets Pour le plaisir du jeu, et les joies gutturales. Du latin, des sciences ou bien de poésie, On ne peut discourir sans
Que vienne, matin naissant, l'annonce du printemps lorsqu'au coin des ruelles, s'écoule la rosée. La neige des jours durant, qui ourla les chaussées devra bientôt cesser, ourdissent les bruants. Sous le pied elle frissone et pique le bout du nez qu'elle passe dans les contrées, tout blanchit en l'instant. mais déjà la pluie raille leur jemellité elle vient par les jardins délaver tout l'or blanc. Ainsi vierge avisée, avec parcimonie, livre charme et attraits aux soupirants transis; Ainsi neige ravit les fantasques enfants. Et lorsque vient Noël  l'aurore immaculée, l'offrande aux chérubins de la neige poudrée, Embrume et grise les faîtes frémissants.