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Affichage des articles du janvier, 2011

balade en métro

Lundi, 9h15 Je cours je cours, Raspail, à moi les marches! J'ai vu sous les arcades arriver le métro, une minute au bas mot et pourtant un espoir, quatre à quatre, si je lance bien devant le bout de mes converses, peut-être arriverais-je à m'y faufiler. La sonnerie, portes fermées, trop tard, le train démarre. Mais non, quoi? Il s'arrête, est-ce moi qui est l'objet du stop? Oui, oui, métro je t'aime, Sésame ouvre toi! Et non rien, quoi, que veut dire ce mutisme étonnant? Je brode, je brode, la tête à gauche et là, l'antre est ouverte, celle inconnue, celle réservée, la cabine du chauffeur. J'avance, je rentre la tête, il fait sombre, j'interroge. Oui, on me réponds, je peux m'y engouffrer. Je me place, dans le coin, je souris, sourire mutin. Ah je suis dans la place, la pénombre agréable et les gens derrière, agglutinés. C'est trop long parait-il de faire rouvrir les portes et je profite ainsi de ce petit privilège. Ais-je déjà entendu, il me se

blanche noire écorchée

A. est deux mètres en dessous de moi. Acroupie, elle ne bouge pas, l'hésitante raideur de son corps seule la retient. O. vient de mettre les skis en lieu sûr et nous sommes là, tous les trois, espacés de quelques bribes silencieuses. Au dessus, les sommets et nos traces sur la piste, en lacets. Les vingt premiers mètres furent difficiles et j'hésite à reprendre la descente. Idée malheureuse, nous avons déchaussés et nous voilà agrippées toutes les deux au petit parapet. O. est encore droit et solide sur ses pieds. Il me faut rejoindre A. et l'aider à se mettre en branle. Je me tourne vers la montagne, soleil dans le dos, quatre heures trentes et encore le vide à traverser. Il nous faut prestement rejoindre de plus bas pâturages. Un coup sec, le pied agrippe la neige glacée. Arceboutée, pied à pied, j'évolue sur la piste. Un regard vers A., un rayon de lumière dans les yeux, la piste sous moi et un nouveau coup dans la glace. Cette fois-ci le pied rippe. De mes gants,

Balbutiothérapie...

Cinq heure sur la montre comment faire? Commentaire et ratio, connaissance erratique... Silence! Le lancinant refrain de mes balbutiements tourne l'heure qui s'écoule. En peine de provisions, à peine en révision, j'erre en vain dans les flux. Je ne meus rien du tout, neurones à l'agonie, neuronale enthropie, distractions en trop plein, il est bien plus facile de nourir l'estomac! Cerveau ne rugit pas à cette anorexie de mots. Non je ne rougit pas de ma flemarexie...

Plumorexie

Le feu au bout des doigts Je craque d'amertume. C'est l'hiver et le froid, Glace jusqu'à la brume qui m'entoure et me noie. Ton silence est pour moi, Le marteau sur l'enclume. Tu serres la courroie Qui m'étreint, et ma plume, N'écris plus nos émois. Je vacille chaque fois Que mon coeur se consume, Sans savoir où échoient, de mes joies les écumes; Quel piteux désarroi.

Politique antipathique et procrastination...

L'enfer des examens! S'asseoir sur le banc, Cerveau vide ventre plein, Et voir passer le temps. Cerveau vide, ventre plein, Un plaisir à la fois, Pas besoin de dessin, Faire morpion et points de croix... Pas besoin de dessin, Mordiller son crayon, Vouloir croire à l'instinct Et corner son carton. Vouloir croire à l'instinct, Voilà, l'heure est passée, Introduction en vain Je m'éforce d'entamer. Introduction en vain, parchemin de brouillon, c'est trop tôt ce matin, pour ce plan trublion. C'est trop tôt ce matin, Pour poser des questions, Sur les plans keynésiens Ou mondialisation! Sur les plans keynésiens Dissertons tout ce temps. Si la chance le veut bien, Le prof sera clément...