A Odilon Redon

J'ai découvert hier, ce quatrain onirique,
De Redon et sa main, le rêve magnifique,
Des ombres rebondies de l'imagination,
Qu'il crayonne à l'envie, loisir de l'abandon.

De l'eau vive ou bien forte, il use son papier
Nous remet en pension ses rêves dépravés,
Saisissons les regards qui distendent les cadres,
Loin des longs corps tortueux de ses hydres.

Un, deux, trois ses troncs amers qui se dessinent,
Ainsi que Trinité, noueuses oraisons,
Il manie fusains sur papier de Chine,
Si bien que sur Velin il lance ses crayons.

De blanc à noir, s'écoule l'infini,
Encore un oeil à la sphère arrondie,
Qu'il y ait trouvé sujet de prédilection,
Ne questionne point notre admiration!

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