Paris je t'aime...encore

Dimanche, il est 6h. La rue qui se déroule est froide, ensoleillée.
Il me faut un café. Je tourne le coin d'une rue. Gutemberg me surveille.
Je passe là où, jadis, j'aimais à m'amuser.
L'Imprimerie Nationale, ses couloirs désertés, ses presses lourdes à pédales et ses massicotiers.
Le Café Marivaux; un autre nom peut-être.
J'entre, passe le rideaux, et approche du comptoir. Un café s'il vous plait, et avec un verre d'eau.
J'ouvre, c'est un peut rare, le FT tout froissé, et je lis en silence; c'est une lecture croisée.
Se mélangent dans ma tête, Souleiman et Copé et les bruits des clients et leurs rires d'éclopés.
Ils sont là, peu nombreux, entre bière et rosé, à parler sans comprendre, à boire sans s'ennivrer.
On ne vient à Paris, et dans tous ses cafés, ni pour boire, ni pour lire, juste pour regarder.
Regarder le monde vivre, les traditions garder.
Du carreau au placard, des lampes au mobilier, tout est là impassible et nous voit échanger.
La France du dimanche soir, celle des années passées, on y tient à nos rites, et à nos panachés!
De partout il parait, Les Echos le confirme, on y vient s'attabler, pour manger, il nous plait, et choucroutes et potées.
Il nous faut, et si peu, loin du monde financier, qu'un plat chaud, généreux, pour nous émoustiller.
Ils nous aiment ces touristes, pour nos petits cafés, où il fait et bon vivre et bon se restaurer...

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