balade en métro
Lundi, 9h15 Je cours je cours, Raspail, à moi les marches! J'ai vu sous les arcades arriver le métro, une minute au bas mot et pourtant un espoir, quatre à quatre, si je lance bien devant le bout de mes converses, peut-être arriverais-je à m'y faufiler. La sonnerie, portes fermées, trop tard, le train démarre. Mais non, quoi? Il s'arrête, est-ce moi qui est l'objet du stop? Oui, oui, métro je t'aime, Sésame ouvre toi! Et non rien, quoi, que veut dire ce mutisme étonnant? Je brode, je brode, la tête à gauche et là, l'antre est ouverte, celle inconnue, celle réservée, la cabine du chauffeur. J'avance, je rentre la tête, il fait sombre, j'interroge. Oui, on me réponds, je peux m'y engouffrer. Je me place, dans le coin, je souris, sourire mutin. Ah je suis dans la place, la pénombre agréable et les gens derrière, agglutinés. C'est trop long parait-il de faire rouvrir les portes et je profite ainsi de ce petit privilège. Ais-je déjà entendu, il me se...