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Affichage des articles du mars, 2011

trottoir de toi

Que sont à nos chemins les trottoirs trop étroits, Qui contraignent le pied et bouleverse les choix? J'aime à avancer le genoux de plein droit, Sur les pavés perdus de la rue des mêmes pas. Je ne craint pas l'assaut, encore moins le trépas, Si d'aventure du promontoire je choie. Et pourtant l'inconfort de devoir marcher droit Est certain si arrive un quelconque aléa. Que je croise un passant, qu'une goutte du toit Tombe inopinément sur le bout de mes doigts Je dois faire à mes pieds d'un brusque écart l'octroi Car je suis, de l'allée, prisonnière parfois. Je plie, rompt l'enjambée, achoppe à chaque fois; Mais j'aime étonnamment la rectiligne voie Aussi certaine qu'est ce sémillant émoi, Si je la sais pouvant amener jusqu'à toi.

qu'il est beau de se croire aimé

Qu'il suffise d'un rien, d'un battement de cils, A l'aube des saisons qui marquent le temps court, de nos amours sereins, de ton être gracile, de ta main sur mon corps qui marque les contours. Passagère inconnue, tu sembles délaissée, car les mots que laissent échapper tes chevilles Disent tout de tes larmes, de ta rose fanée. Et moi j'oublie l'émoi de ces coeurs qui vacillent. De tes yeux à mes yeux, point d'ombre nébuleuse Je m'en vais et je sais mes chevilles heureuses Lorsque de ton désir, j'ai l'aveu triomphant. Je ne crois plus à rien, des affections houleuses Et je chéris enfin jusqu'à la vue du sang Que tu verses pour moi, amour éblouissant!

Optimiser sous contraintes

La vie est remplie de petites contraintes qui viennent s'insinuer dans les lignes de nos emplois du temps qu'on a si bien coloriés et accrochés sur nos bureaux. Bien souvent, nos sourcils se froncent à la vue de ces petites cases qui bouleversent tout et nous contrarient. Parfois pourtant, il arrive que ces petites contraintes se voient libre d'occuper un champ vide et blanc, laissant libre cours à leur polygonalité, et modèlent pour nous de jolis dessins. Je vous propose de devenir pour un temps mes petites cases à moi. Créez dans mon écriture ces contraintes, ces lignes directrices qui feront trembler ma main vers d'autres directions. Un mot, un sonnet... A vous de choisir les thèmes sur lesquels vous voulez que j'écrive. Je m'engage à tenter d'écrire un poème pour chaque mot laissé en commentaire.

à vous...

Depuis huit jours que ma plume sèche à loisir, J'ai vu des coups pleuvoir et vous faire souffrir. De lecture en récit, j'ai cru y entrevoir Les larmes, le désir d'enfin nous émouvoir. Troubles au centuple sur les pages froissées, Rappel bien matinal des bombes dispersées, Du Levant à l'Orient, le ciel s'est assombrit Que de peuples accablés, de nuages en sursis. Ici jeunesse crie et grandit dans la fronde, L'enfantine douleur de ces êtres après l'onde. De la couleur des yeux qui regardent, qu'importe La larme doit couler quand le diable s'emporte. Mais tout ça n'est pour nous qu'une toile de fond Controverses énergiques, policée déraison... On hésite, on ne sait où montrer l'empathie Que valent bon sentiments, si l'enfer envahi?